D’or et d’azur

Rencontres

Toi aussi tu te fais accoster à la gare par des personnes bienveillantes qui tentent de te faire adhérer leur association « super connue »? Oui, nous aussi on se sent coupables lorsqu’on refuse d’accomplir une bonne action. Mais en même temps, il y a le train qui part dans 2 minutes… Et puis, on se rattrapera la prochaine fois, n’est-ce pas? Mais peut-être que si nous étions mieux renseignés, nous donnerions plus généreusement.

Nous avons rencontré la co-fondatrice de Zoé4life, association créée en 2013 qui lutte contre le cancer de l’enfant.

Laisse-nous te faire une proposition. Tu nous fais confiance, non? Parfait. Alors ça tombe bien, parce que figure-toi que nous avons rencontré Natalie, la co-fondatrice de Zoé4life. Cette association, créée en 2013 et qui lutte contre le cancer de l’enfant, est née d’une rencontre devenue amitié entre Nicole et Natalie. Ces deux mères, confrontées aux mêmes épreuves, avaient un point commun : elles utilisaient toutes deux internet pour parler de ce qu’elles traversaient. « Nous avons chacune un blog, qui nous permet d’exprimer nos émotions et d’extérioriser ce que nous pouvons ressentir », nous explique Natalie. Et puis, au fil des discussions, elles se rendent compte de nombreux manquements.

L’un d’entre eux? L’absence de certains traitements spécifiques, en particulier dans les cas de rechute. Comme nous le raconte Nathalie, lorsque le cancer de Zoé est revenu, le plan de traitement était devenu trop complexe et la maladie ne pouvait pas être traitée en Suisse. Mais partir à l’étranger aurait engendré des frais trop importants pour la famille. C’est pourquoi, afin de récolter les fonds nécessaires, les parrains, marraines et amis de Zoé se sont mobilisés sur Facebook : le succès a dépassé leurs attentes! Malheureusement, entre-temps, un nouveau diagnostic est posé et aucun traitement n’aurait permis de guérir Zoé. « L’engouement des gens face à notre situation nous a fait réfléchir, continue Nathalie. Nous ne voulions pas perdre cet élan de solidarité. Il fallait continuer de se mobiliser, pour aider d’autres familles en difficultés. » Zoé4life est ainsi créée.

©Zoé4Life

Oui, après 4 paragraphes de lecture, tu es probablement en train de te demander : « mais concrètement alors, cette association, elle fait quoi »? On y arrive! Sa mission s’articule autour de quatre buts précis : le financement de la recherche contre le cancer des enfants, l’aide aux familles, l’amélioration du quotidien des enfants malades et la sensibilisation du public et des politiques. « Dès qu’un diagnostic est posé, la volonté première des petits et de leurs proches est de guérir. Tout commence donc par les progrès dans la recherche. C’est pour cela que cette dernière est à la base de notre mission », poursuit Natalie. Comme par exemple le financement du projet PASTEC (Promotion de l’Activité Sportive Thérapeutique pour l’Enfant Atteint de Cancer), né d’une collaboration entre l’unité d’Hémato-Oncologie Pédiatrique du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) et le Centre Sport et Santé du Centre Sportif Universitaire de Dorigny. L’étude, financée par Zoé4life, a pour but de démontrer les bienfaits de l’activité physique sur les enfants en traitement. Le programme PASTEC est désormais effectif. Les petits peuvent ainsi découvrir quelques 19 sports différents et ils ont même pu participer aux 20 kilomètres de Lausanne.

L’association a mis en place un système d’aide aux familles plutôt bienveillant: dès que le diagnostic est tombé, tous les parents reçoivent une somme de 1’000 francs.

En ce qui concerne l’aide aux familles, l’association a mis en place un système plutôt bienveillant: dès que le diagnostic est posé, tous les parents reçoivent une somme de 1’000 francs, sans aucune distinction. « Nous travaillons en partenariat avec les assistants sociaux du CHUV et des Hôpitaux Universitaires Genevois (HUG), nous explique Natalie. Ainsi, les papas et mamans se voient proposer d’office notre aide. » Zoé4life aide une centaine de familles par an. Sur les quatre dernières années, cela représente un montant total de 300’000 francs.

Et pour ce qui est de l’amélioration du quotidien des enfants? Depuis 2016, lorsqu’ils sont hospitalisés aux HUG, l’association a mis en place toute une série de mesures pour rendre leurs séjours hospitaliers plus faciles. Par exemple, le projet Kanji, réalisé par la Ligue vaudoise contre le cancer. A chaque intervention sa perle de couleur, que chacun reçoit en symbole d’encouragement dans son combat contre la maladie. Natalie nous a également parlé d’un autre projet, le Jayson Attitude. Il porte le nom d’un petit garçon qui, après avoir reçu une greffe de moelle, ne pouvait plus quitter sa chambre pendant environ 6 à 8 semaines. Il avait certes de quoi s’occuper, mais rien pour maintenir une activité physique régulière. C’est ainsi qu’est venue l’idée de mettre en place diverses installations afin de permettre aux jeunes enfants de continuer à bouger! Ils peuvent maintenant se défouler contre un punching ball ou encore jouer au basket.

Terminons par la sensibilisation. Et d’ailleurs, « septembre en or », le mois de l’année dédié au cancer de l’enfant, vient de se terminer. La ville de Genève a éclairé son célèbre jet d’eau aux couleurs dorées afin de montrer son soutien pour la cause. De son côté, Zoé4life s’est alliée à de nombreux commerces romands afin de mettre en vente des petits rubans ors pour symboliser la lutte contre le cancer de l’enfant. Tu vois, c’est vraiment simple de faire un geste ! Même en te rendant à la boulangerie du coin pour acheter ta baguette de pain, il est possible de t’investir. Et pour tous ceux qui veulent faire plus, du don au bénévolat, cliquez directement sur le site de Zoé4life.

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