Assise à mon coin cosy que j’ai créé exprès pour « l’occasion », j’ai soudain eu envie de rédiger quelques lignes (après m’être lavé et désinfecté les mains pour la quarantième fois de la journée). J’avais besoin de partager mon ressenti face à cette situation inédite, extrême et tristement historique que nous vivons tous. Je n’ai pas fait de recherches avant de taper ce texte, que j’écris d’un point de vue personnel. J’ai, comme la plupart des gens, simplement lu et écouté au maximum les informations des médias officiels sur le Covid-19 (je vous résume ce que c’est ou c’est bon?)
Chez Messieurs.ch, c’était déjà décidé (et ce avant la conférence de presse du Conseil Fédéral de ce lundi 16 mars 2020): nous ne retournerons plus aux bureaux. On n’a d’ailleurs même pas pu se dire au revoir… Mais bon: nous ne sommes de loin pas les seuls ! Dans mon entourage par exemple, l’Université de Zurich où étudie ma soeur a fermé ses portes. C’est pareil pour l’ECAL, où ma cousine développe ses talents d’artiste. Mes ami·e·s quant à eux se préparent à travailler, tant bien que mal, depuis la maison.
Et donc aujourd’hui, entre un rendez-vous Skype avec les clients, les échanges de messages sur Slack avec les collègues et mon coup de téléphone quotidien à mes grands-parents, ma journée s’est organisée et je dois gentiment commencer à m’adapter à ce nouveau rythme de vie. Je retrouve tout de même là les habitudes d’isolement qui me rappellent les belles années universitaires, sans l’ombre d’une vie sociale.
Cependant ici, nous sommes plus. Beaucoup plus. Et ce qui est fou, c’est que nous sommes tous ensemble là-dedans. Très vite j’ai d’ailleurs remarqué cette solidarité, ce soutien et cette communication qui est rapidement apparue, ainsi que les mesures mises en place pour que ça continue de fonctionner (big up à tous les restaurants, bars, festivals, musées, théâtres et bien d’autres qui doivent fermer leurs portes ou annuler leurs événements. Courage à vous, vous avez tout mon soutien)! Et courage aussi à tous ceux dont les proches sont malades.
Ces événements me font tout de même réaliser qu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. C’est cheesy de dire ça, mais c’est tellement vrai actuellement: il faut vivre maintenant, profiter de chaque instant et arrêter de s’angoisser pour ce qui adviendra demain. J’en ai d’ailleurs trop souvent fait l’expérience: j’ai par exemple imaginé les premiers mois de 2020 alors que j’étais en voyage au Laos, stressé pour certaines choses parfois durant des nuits entières, fait des prévisions pour cet été déjà. On se gâche les instants précieux, d’une vie pas si nulle que ça au final, en réfléchissant constamment au futur. Peut-être devons-nous plutôt réussir à vivre aujourd’hui. Parce qu’au final, demain est un autre jour. On avisera sur le moment.
Evidemment, ce texte n’a pas pour but de minimiser ce qu’il se passe, ni la tristesse ressentie par ceux qui ont perdu quelqu’un… J’espère en effet de tout coeur que la situation s’améliorera rapidement, que vos proches iront bien et que vous avez tous téléchargé Skype sur votre ordinateur. C’est pratique aussi pour les soirées entre potes ou les dates Tinder (qui se feront désormais via écrans interposés). Pour pecho par contre, il faudra attendre l’été (espérons)!
Bisous à toutes et à tous, restez au maximum chez vous, lavez-vous les mains et prenez soin de vous ♥ Et à très vite pour de nouveaux articles!